reporter [1]
vt (re-por-té)
- 1Porter une chose au lieu où elle était auparavant. Reportez chez lui ces livres que vous y aviez portés ce matin et que j'ai fait reprendre tout à l'heure.
Va jusqu'en leur pays leur reporter la guerre
. [Corneille, Le Cid]La veine-cave reporte le sang de tout le corps, excepté du coeur et du poumon
. [Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même]À peine du limon où le vice m'engage, J'arrache un pied timide, et sors en m'agitant, Que l'autre m'y reporte et s'embourbe à l'instant
. [Boileau, Epîtres]Tu sais par quel conseil, rassemblant le chapitre, Lui-même [le chantre], de sa main, reporta le pupitre
. [Boileau, Le lutrin] - 2Porter une chose dans un lieu où l'on retourne.
Dieu voulut enfin que le carrosse [la diligence] passât ; point de moines, mais en récompense trois femmes, un marchand qui ne disait mot, et un notaire qui chantait toujours et qui chantait très mal ; il reportait en son pays quatre volumes de chansons
. [La Fontaine, Lettres, 6] - 3Transporter dans un autre lieu. Ce paragraphe doit être reporté à tel chapitre.
D'habiles naturalistes ont rangé l'ortolan de neige avec les alouettes ; mais M. Linnaeus, frappé des grandes différences qui se trouvent entre ces deux espèces, a reporté celle-ci, avec grande raison, dans le genre des bruants
. [Buffon, Oiseaux]Reporter un total, une somme au haut de la page suivante, l'y répéter.
- 4 Terme de bourse. Prêter pour un temps déterminé un capital contre remise d'un titre, de même valeur, sous la forme d'un achat au comptant et d'une vente simultanée à terme, par l'intermédiaire d'un agent de change, avec une différence de prix qui représente l'intérêt du prêt.
Se faire reporter, emprunter pour un temps indéterminé un capital contre remise d'une valeur en garantie, par intermédiaire d'un agent de change, sous la forme d'une vente au comptant et d'un achat simultané à terme.
- 5Se reporter, vpron Se transporter, par la pensée, à un temps antérieur. Reportez-vous au temps de l'ancien régime.
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